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Ils ont vécu l’Escuela

Chaque élève traverse une Spirale à sa manière. Ce sont leurs mots, leurs vécus, leurs transformations.

"Où est-ce qu’on est quand on va à l’Escuela ?

Dans un salon intimiste, où tu ne pourras pas te cacher derrière une table. Tu apprendras que le langage de ton corps a autant de valeur que tes paroles et que tes paroles ont autant d’importance que celles de tes professeurs.

 

Où est-ce qu’on va quand on est à l’Escuela ?

Dans une comédie dramatique où tes certitudes académiques vont voler en éclats pour que tu puisses tisser une trame inédite et unique de ton histoire de thérapeute.

 

Qu’est-ce qu’on a quand on naît de l’Escuela ?

De précieux camarades de volée pour le reste de ta vie, des concepts intégrés car tu les auras mis en scène toi-même, des rencontres extraordinaires avec les professeurs car ils auront été là pour t’aider à toucher cet infini de toi qui ouvre aux autres soi."

Noémie, Spirale 22-25

Observation réalisée dans le cadre de la formation de base en systémique à l'ESCUELA.

Cadre et contexte

Je rencontre Amilcar Ciola ce matin pour la première fois.
J’arrive dans un groupe d’étudiants qui entame leur deuxième année de formation en systémique, dans un cursus de trois ans à raison de deux jours par mois, neuf fois par an.


Anciennement, cette formation se donnait dans le cadre de l’INPER. L’INPER étant désormais fermée, la formation se poursuit sous l’égide de l’ESCUELA.

Le lieu est chaleureux, accueillant. Le groupe l’est tout autant, même si je m’y sens un peu comme une intruse. Ils ont visiblement beaucoup partagé, se connaissent bien et vivent une belle complicité.

Je suis d’emblée touchée par l’ambiance : belle pièce aux poutres apparentes, tableaux superbes, éclairage doux, fauteuils et canapés confortables, table basse garnie de boissons et de mets partagés.


Mais je pense que ce n’est pas que le lieu qui crée cette ambiance : il y a là une culture de l’accueil, peut-être explicitement transmise, ou portée implicitement par la chaleur latine d’Amilcar Ciola et de ses collègues.

Contenu de la journée

Thème : rendre visible l’invisible

 

Amilcar invite les étudiants à illustrer cette idée avec des exemples. Un membre du groupe prend des notes, qui sont relues au fil de la journée. Les étudiants tiennent également un journal collectif à tour de rôle, ce qui donne une continuité à la formation.

 

Amilcar encourage chacun à exprimer ses pensées, même celles qui seraient considérées comme socialement ou politiquement incorrectes. Il crée un espace où l’on peut « se lâcher », libérer sa pensée sans censure.

 

Il tisse des liens entre les apports du groupe et des notions théoriques comme la position méta, les hypothèses, les interactions analogiques/digitales. Il insiste sur la distinction entre « compliqué » (obstacle) et « complexe » (richesse). Il invite aussi à remplacer la perplexité, paralysante, par la curiosité, moteur de questionnement.

 

Il rappelle que le professionnalisme peut devenir une forme de censure émotionnelle, et encourage à oser travailler avec l’émotionnel.

Un climat de formation singulier

 

Ce qui se passe ressemble davantage à un « club » d’échange qu’à une classe. L’ambiance (mandarines, café, croissants…) n’enlève rien à la densité des contenus.

 

Amilcar interpelle les étudiants avec des situations concrètes et provocantes :

« Tu viens me voir pour un problème d’insomnie… » — ce qui capte immédiatement l’attention.

 

Le fil pédagogique s’organise autour de trois fils entremêlés :

  • L’expérience vécue des étudiants,

  • L’expérience clinique d’Amilcar,

  • Les apports théoriques.

Jeu de rôle : rendre visible l’implicite

 

Avant d’aborder le jeu de rôle, Amilcar introduit quelques éléments théoriques, puis invite les étudiants à s’y préparer. Le jeu de rôle sert à explorer les demandes implicites derrière les demandes explicites.

 

Il rappelle que dans les jeux de rôle, le temps est accéléré, donc impossible de tout reproduire fidèlement.

 

Conseil donné au thérapeute :

Préférez la question :

« Comment comprenez-vous ce qui vous arrive ? »

plutôt que :

« Qu’est-ce qui vous arrive ? »

Cela permet d’ouvrir vers la subjectivité plutôt que de centrer sur le symptôme.

Retour d’expérience et réflexions

 

Après le jeu de rôle, Amilcar propose un tour de table où chacun partage son ressenti. Ce temps est précieux : il permet à tous de s’exprimer, et non pas seulement aux plus extravertis. Il ponctue les retours d’apports théoriques pertinents.

 

Avant chaque transition ou reprise, il s’assure que chacun a suivi :

« Questions ? Observations ? » — favorisant ainsi la participation active.

Réflexions personnelles de formatrice

 

Cette journée m’a rappelé les deux sessions d’improvisation théâtrale avec Anne-Lise Longchamp.

Je réalise combien l’improvisation est essentielle en formation : on ne sait jamais comment un étudiant, ou un groupe, va réagir à un contenu. D’où l’importance de garder un cap clair (le fil rouge), sans rigidité.

Tensions à apprivoiser :

 

Comment concilier :

  • « Rejoindre l’autre là où il est »

  • et « L’emmener là où cela a du sens » ?

 

Je suis aussi frappée par la tolérance d’Amilcar au bruit, aux va-et-vient, au grignotage… Cela m’invite à travailler ma propre souplesse. Pourquoi ne pas laisser quelqu’un aller aux toilettes s’il en a besoin ?

Ce qui compte, c’est qu’il puisse être présent à sa façon.

Je ressors de cette journée avec le sentiment d’un véritable enrichissement.

 

Marion Duciel

Moments forts de la formation

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