À propos de l’Escuela
L’Escuela est un espace vivant où se transmet, depuis plus de vingt ans, une approche profonde, créative et éthique de la psychologie systémique. Ici, on ne se contente pas d’apprendre des concepts : on explore, on ressent, on questionne. L’humain est complexe, et nous formons celles et ceux qui veulent l’accompagner autrement — en intégrant le visible, l’invisible et tout ce qui tisse les relations.
Qui sont les étudiant·e·s de l’Escuela ?
Nos élèves sont éducateurs, psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux, infirmiers, médecins, enseignants, pasteurs, art-thérapeutes, artistes…
Mais aussi, parfois, un bijoutier, des retraités, ou de libres penseurs.
Toutes et tous partagent une même curiosité pour l’humain, une passion pour les relations, et un profond intérêt pour le vivant.
Notre histoire
Fondée au début du 20ᵉ siècle par Amilcar Ciola et Nahum Frenck, l’Escuela transmet chaque année son expérience à un groupe de 9 à 15 personnes. Portée par le bouche-à-oreille et un enthousiasme contagieux, elle poursuit ainsi son aventure étonnante.
Avec le temps, une nouvelle génération de formateurs a rejoint les fondateurs : Frédéric Leuba, Claudio Carneiro, Alfredo Calvarese et Étienne Bernouilli.
La formation s’étend sur trois ans, à raison de 9 sessions de 2 jours par an, entre septembre et juin — soit 18 jours de formation annuels.
Elle donne lieu à un diplôme co-signé par l’ensemble des formateurs.
Les 7 défis systémiques d’Amilcar Ciola
Nous proposons d’avancer ensemble en relevant sept défis systémiques.
1 / Respecter toute appartenance culturelle différente
Légitimer la perception que l’autre a de la réalité et construire un contexte dans lequel notre propre perception puisse être aussi légitimée et respectée. Construire la rencontre intersubjective en validant que chacune et chacun, se son point de vue, est légitime.
2 / Passer de l’unité «individu» à une unité plurielle
La famille, une équipe ou un réseau, peut être considéré comme une unité systémique, en incluant le thérapeute ou l’intervenant dans l’unité à étudier et sur laquelle agir. Dans un effet de zoom, passant de la loupe à l’hélicoptère, il est possible de circuler librement de l’unité individu à l’unité plurielle et vice versa. Nous pourrons même commencer à penser l’individu comme lui-même multiple et système en lui-même...
3 / Rendre visible ce qui est invisible
En s’attachant à découvrir les liens affectifs entre les éléments qui composent le système (y compris l’intervenant). En apprenant à percevoir les différentes modalités de communication, les types d’interaction, actions et réactions ainsi que les influences subtiles de chacun sur le comportement des autres. En laissant de la place aux questions circulaires, banales, respectueusement intrusive. Mettre les pieds dans le plat permet de savoir où et le plat.
4 / Chercher et trouver les compétences ignorées
En luttant contre la tentation de se complaire à signaler ce qui va mal et à étiqueter les dysfonctions, nous pouvons faire émerger ces compétences inexplorées et inutilisées. En sortant de la sidération et en changeant de niveau logique, nous pouvons permettre la surprenance et la découverte des compétences cachées même à soi-même.
5 / Augmenter les performances de ses propres compétences
Seul un thérapeute ou un intervenant social inventif, passant de la réaction à la création, en même temps actif et passif, provocateur et respectueux, sera capable de parcourir le chemin qui va de la constatation des manques à la découverte des ressources.
6 / Aller au-delà du symptôme, de la difficulté ou du problème
Écouter les récits de souffrance tant de fois répétés et trouver ensemble de nouvelles variantes à ce «roman familial», proposant de nouveaux regards et coconstruisant de nouveaux rôles.
7 / Considérer l’incertitude comme une alliée
Cette incertitude qui nous maintient en alerte et qui nous aide à ne pas nous endormir en conduisant. Apprivoiser cette incertitude en laissant plus de place à la confiance qu’à la peur, apprenant à danser sous la pluie plutôt qu’à lutter contre l’orage.